Les chiffres en France :
Niveaux de consommation en 2019
Régulièrement, nous sommes sollicités pour intervenir au sujet des addictions, et de fait, prévenir les conduites à risques qui en découlent.
Spontanément, nous pourrions uniquement proposer des ateliers démontrant que les substances psycho-actives ont impact important sur les capacités de chacun. Très bien. Cette réponse correspond à des usages concernant les personnes qui ne sont pas dépendantes. Parfois, les personnes n’ont pas connaissance de la durée de l’effet des substances sur leurs capacités, s’appuient sur de vieilles croyances, ou surestiment leurs capacités. Dans ce cas-là, ces actions ont une utilité.
Elles ont une autre utilité : sensibiliser les participants au risque de basculer de l’usage au trouble.
De nombreuses personnes consomment de l’alcool ou des drogues pour soulager leurs émotions négatives.
Les troubles liés à l’utilisation d’une substance ne s’attachent pas simplement à la quantité de substance que la personne consomme, mais aux répercussions que cette consommation peut avoir sur sa vie et sur celle de ses proches.
Elles peuvent être parfois dramatiques.
Nous pouvons distinguer l’usage (la consommation occasionnelle) des troubles qui ont des conséquences régulières et durables sur les comportements.
Tout l’enjeu est donc que l’usage ne devienne pas un trouble, d’autant plus que les victimes de cet engrenage sont convaincues du contraire et pensent maitriser leur dépendance aux substances.
Cette dépendance peut être évaluée selon une échelle précise (DSM), dont la graduation définira la nature du trouble (léger, modéré, sévère). Parmi les 11 critères, on retrouve par exemple :
- Substance prise en quantité supérieure ou pendant plus de temps que ce que la personne avait envisagé.
- Désir persistant ou efforts infructueux pour réduire ou contrôler l’utilisation de la substance
Les addictions sont donc des maladies, qui doivent être diagnostiquées et traitées par des professionnels de santé.
Elles nécessitent un accompagnement structuré et accompagné. C’est un travail au long terme.
Pour autant, des actions sont possibles au quotidien, en entreprise, pour lutter contre les conséquences potentielles de telles situations. S’il est évident qu’un atelier ou une formation, fussent-ils les meilleures, ne suffiront pas.
Des actions utiles, au long terme sont possibles à destination :
- des managers
- des salariés.
Les managers :
Ils peuvent être confrontés à une personne de leur équipe concernée par une dépendance. Ces situations sont très délicates, et les gérer ne s’improvise pas. Elles sont difficiles tant pour les personnes sous emprises que leurs encadrants.
Les salariés :
Ils peuvent constater qu’un collègue suit un chemin dangereux. Comment faire face et surtout, comment le faire correctement ?
Au global, les informations à apporter sont nombreuses : Quels sont les indicateurs, quels sont les relais, quelle conduite adopter, quel est le champ d’intervention, quelles sont les limites à ne pas franchir ? … entre autres.
Ces démarches de prévention se construisent dans le temps à travers différentes actions, structurées et calibrées, en fonction des métiers, des rôles, des histoires.
Culture Prev, spécialiste des parcours en prévention des risques professionnels est en mesure de vous proposer des interventions de ce type et de travailler au long terme sur le sujet avec les organisations. Parlons-en.