Excellente étude de la fondation MAIF et de l’ Ifsttar sur l’utilisation du téléphone portable au volant. Globalement, si les kits mains libres intégrés aux véhicules se développent (mais quid de la concentration ?), il ressort que l’utilisation des messageries instantanées se généralise. Ces pratiques sont à l’origine de risques car les messages deviennent « complexes ». C’est-à-dire qu’ils combinent vidéos, photos, texte etc. Inutile de rappeler ici que la concentration se porte alors tout ailleurs que là où elle devrait être. Pour autant, reconnaissons que ces applications sont très agréables, utiles, pratiques, ludiques… tout ce qu’il faut pour avoir envie de les utiliser en permanence.
Cependant, l’extrait suivant issu du site de la fondation MAIF m’interpelle particulièrement :
« Les utilisateurs reconnaissent prendre un risque très important et faire des erreurs de conduite lorsqu’ils lisent ou envoient un message au volant. »
Les premières questions qui viendraient naturellement seraient : ok, nous prenons des risques importants, alors à qui le tour ? Qui sera le prochain à avoir un accident bénin, grave ou mortel ? et qui sera peut-être la ou les victime(s) dans les autres véhicules impliqués ?
Les questions suivantes pourraient être : pourquoi de tels comportements se développent, en toute conscience du risque pris ? Quelle étape a été ratée dans la prise en compte de ce risque ? Que pouvons-nous faire pour réduire l’utilisation de ces outils au volant ?
Quelques pistes pourraient être de désactiver les notifications, et de prendre le contre-pied en écoutant un bon podcast par exemple. Dans les entreprises, il peut également être intéressant de ne pas solliciter les collaborateurs que l’on sait sur la route. Mais surtout, il sera nécessaire que chacun se prenne en main (et non pas son téléphone) pour éviter les accidents, les victimes, qu’elles soient collatérales ou pas.
Globalement, les conducteurs savent qu’ils risquent leur permis, leur vie et celles de ceux qui les accompagnent. Le problème est donc ailleurs. Des actions courtes et fréquentes doivent se généraliser à tous égards, avec des éléments adaptés aux circonstances dans les entreprises. Et surtout, elles impacteraient assez peu les emplois du temps surchargés des collaborateurs.
En interne, par le biais de tierces personnes, cette Culture de Prévention doit s’instaurer plus encore dans les entreprises, et plus largement encore.
C’est ce que nous souhaitons développer, c’est la direction prise par Culture Prev.